MINORITES ETHNIQUES

Au début des temps modernes, l'Etat a imposé une rigide homogénéisation ethnique, religieuse et culturelle. Après avoir expulsé les deux plus importantes minorités, les Juifs chassés par les monarques catholiques en 1492, et les Maures bannis par Felipe II en 1609, restait une population religieuse homogène, oublieuse de ses origines ethniques (au moins jusqu'à l'apparition du nationalisme basque à la fin du 19e siècle) et intégrant facilement les petites minorités immigrantes (esclaves africains amenés en Espagne aux 16e et 17e siècles et les Allemands installés en Sierra Morena au 18e siècle).

Il a toujours existé des groupes différents, tels que les "agotes" en Navarra ou encore les "Vaqueiros de Alzada" en Asturias. Cependant, la seule minorité ethnique vraiment traditionnelle est celle des gitans, qui semble être arrivée en Espagne à la fin du Moyen-Age.

Leur mode de vie nomade les a dispersé dans l'ensemble du pays, bien que le plus grand nombre de communautés gitanes se trouve à Madrid, Barcelone et les plus grandes villes du Sud.

Comme dans les autres pays, les Gitans espagnols ont réussi pendant des siècles à préserver leur propre organisation culturelle et sociale, basée sur les classes et les liens sangaux. Le modèle traditionnel de la ségrégation est de plus en plus difficile à conserver dans les urbanisations, où l'intégration pose des conflits à l'école, dans le voisinage ainsi que dans les communautés locales.

L'immigration récente donne naissance à de nouvelles minorités ethniques pas encore clairement définies. Tandisque les européens n'ont aucun problèmes d'intégration et l'assimilation des Sud Américains présente peu de difficultés dû à leur affinité culturelle, l'intégration des Africains et Asiatiques est plus problématique.

Des sondages effectués sur le sujet montrent que le niveau d'hostilité envers les immigrants en Espagne est un des plus bas d'Europe.

Remerciements