Introduction :
De 1936 à 1939 : Un soulèvement militaire conduit par le général Francisco Franco et ayant pris son origine au Maroc se propagea rapidement dans tout le pays et fit éclater la guerre civile espagnole.
Après de nombreuses batailles sanglantes dans lesquelles la chance souriait une fois à un côté et une fois à l'autre, le nacionales" finalement prévalut et fit une entrée victorieuse à Madrid (le 28 mars 1939).
Evénements importants :
1936 : La mort tragique de Calvo Sotelo eut pour effet d'accélérer le coup militaire qui avait été préparé depuis longtemps. En fait, les conspirateurs avaient attendu le feu vert du général Franco pour commencer l'insurrection. Le 18 juillet, elle se diffusa à d'autres garnisons d'Espagne métropolitaine et le jour suivant, Franco prit le commandement de l'armée au Maroc. Le soulèvement fût couronné de succès à Séville (dirigé par le général Queipo de Llano), aux Iles Baléares (général Goded), aux Iles Canaries et au Maroc (Franco), à Navarre (Mola), à Burgos et à Saragosse. Le général Yague avança par Extremadura et Mola prit Irun. A la fin de 1936, les troupes nationalistes avaient sous leur contrôle la plus grande partie de l'Andalousie, Extremadura, Tolède, Avila, Ségovie, Valladolid, Burgos, le Léon, la Galice, une partie de l'Asturies, Vitoria, San Sébastien, Navarre et Aragon, ainsi que les Iles Canaries et Baléares à l'exception de Minorque. Castille la Neuve, Catalogne, Valencia, Murcia, Almérie, Gijon et Bilbao restèrent aux mains de la république.
Le gouvernement républicain forma un cabinet de coalition dirigé par Giralt vite suivi par un autre ayant à sa tête Largo Caballero. Il introduisit le CNT (Confederacion Nacional de Trabajo, l'union anarcho-syndicaliste) dans le cabinet et s'installa à Valencia. Le 29 septembre, la Junta de Defensa Nacional nomma Franco Chef de gouvernement et Commandant des forces armées. Afin de contrebalancer ces circonstances, le gouvernement républicain créa une armée populaire et militarisa la milice. Chaque partie reçurent rapidement de l'aide de l'étranger : les brigades internationales supportèrent l'Espagne républicaine et les troupes italiennes et allemandes, l'Espagne nationaliste.
Jarama, Brunete, Quinto, Belchite, Fuentes de Ebro, Teruel, les Retraites et les Ebro furent autant de motifs de combat de la guerre civile espagnole dans laquelle plus de mille deux cents soldats canadiens qui supportaient l'Espagne républicaine participèrent. Ces hommes créèrent l'unité militaire la plus unique de l'histoire du Canada : le bataillon des Mackenzie-Papineau de la XVème Brigade internationale de l'armée républicaine espagnole : les Mac-Paps".
1937 : L'année 1937 fût caractérisée par des combats se déroulant dans le nord du pays : Guernica fût bombardée en avril, Bilbao fût pris en juin, Santander en août, et Gijon en octobre. Les républicains réagirent en ouvrant des fronts à Guadalajara (mars), à Brunete (juillet), et à Belchite (août). La bataille de Teruel prit place à la fin de l'année.
1938 : Les nationalistes poursuivirent leurs efforts à Aragon, reprirent Teruel et divisèrent la zone républicaine en deux parties après leur entrée à Castellon en juillet 1938. Le gouvernement répliqua avec la bataille ainsi dénommée des Ebro (juillet-novembre 1938) qui se termina par une défaite républicaine et 70 000 victimes.
1939 : Une fois la résistance du gouvernement épuisée, l'exil républicain s'amorça par la fuite de nombreux Espagnols vers la France. La Catalogne tomba le 10 février 1939. Madrid était la seule ville encore capable de résister, et les propositions de paix faites par sa Junta de Defensa (dirigée par Casado et Besteiro) s'avérèrent inutiles. Les forces nationalistes occupèrent la capitale le 28 mars 1939 et le 1er avril, le général Franco proclama officiellement la fin de la guerre.