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LE SIECLE DES LUMIERES

L'esprit des lumières apparu en Espagne avec la dynastie des Bourbons. En effet, le changement dynastique en Espagne introduisit d'importants progrès en pensée politique, en sciences et en culture. Le 18è siècle, introduisant le siècle des lumières, apporta des améliorations dans les domaines de l'éducation, des sciences des travaux publiques ainsi qu'une conception rationnelle de la politique et de la vie en générale.

La création de nouvelles institutions culturelles commença durant le règne de Philip V, avec la création en 1714 de la Libreria Real, qui deviendra la Bibliothèque Nationale et l'Académie Royale Espagnole de la langue. Vingt ans plus tard, les académies de Médecine, Histoire, Pharmacie, Droit, et celle des Arts de San Fernando se créèrent.

Il y eut de grands stimulants en science. Le Cabinet d'Histoire Naturelle, les Jardins Botaniques, l'Ecole de la Minéralogie, le Cabinet des Machines du Retiro, le Laboratoire Royal de Chimie et autres Ecoles d'Ingénieurs furent rapidement fondées. 

De nouveaux spécimens minéraux, zoologiques et botaniques étaient continuellement ramenés des Amériques par les nombreuses expéditions scientifiques organisées. De plus, un nombre de scientifiques imminents émergèrent: Lagasca, Mutis, Gomez Ortega, Cavanilles, les frères Elhuyar, Azara, etc.

Dans le domaine littéraire, des publications politiques, satyriques, culturelles et scientifiques commencèrent à se développer. Les travaux des hommes littéraires Espagnols n'atteignirent pas l'apogée des deux siècles précédents, mais il y eut quelques noms prééminents : Leandro Fernandez de Moratin, Diego de Torres Villarroel, Melandez Valdes, Quintana, les écrivains de fables Iriante et Samaniego, et le remarquable, dramatique et «costumbrista » (une description des coutumes et manières régionales) Ramón de la Cruz. Cadarso Nicasio et Alberto Lista furent parmi les poètes les plus marquants de cette époque. Les deux grands personnages furent le Père Feijoo et Jovellanos. 

En architecture, le style Baroque céda la place au Néoclassique. Les Bourbons importèrent un grand nombre d'artistes étrangers et Carlos III initia d'importants travaux publiques. Ventura Rodriguez et Juan de Villanueva furent les deux architectes espagnols les plus importants de cette époque durant laquelle furent construits le Palais Royal, le Musée du Prado et la Porte d'Alcala.

La peinture, au contraire, régressa. Autant les peintres espagnols que les étrangers chargés de décorer les palais furent médiocres. La situation ne changea pas jusqu'à ce qu'à la fin du siècle, l'un des plus grands peintres du monde émergea : Francisco de Goya. Considéré comme le précurseur de tous les « ismes », ses peintures passent de l'expression de la soumission, aux dessins joyeux de l'Usine Royale de Tapisserie ; du macabre «Desastres de la Guerras », de l'humour cauchemardesque de « Los caprichos » (Les caprices), de son « Disparates » et de ses scènes de corridas « Tauromaquia » au dramatique « Trois mai » ou aux fresques de la chapelle de San Antonio de la Florida à Madrid. Il existe l'exposition de l'art de Goya au Musée du Prado, où sont présentés les fameuses «Majas » qui font partis des ses chefs d'oeuvres les plus connus.

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Remerciements